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Potin potin, quand tu nous tiens...

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Bonjour tout le monde,

 

Je n’ose même pas ouvrir le répertoire sent-mail de ma boîte pour savoir de quand date le dernier mail collectif. Mais tout va bien, toujours aussi contente d’avoir atterri à Tucuman (même si depuis 2 semaines TOUS les bars, boîtes … enfin les lieux intéressants quoi, ferment à 4h ; avant à cette heure là il n’y avait encore personne). Le seul point noir à l’horizon, c’est le départ qui se rapproche, se rapproche, se rapproche…

 

Je commence le pot-pourri des dernières aventures par la plus sérieuse (non, non, je ne fais pas seulement la fête) : les commémorations du 24 Mars.

Ca n’a pas fait la une du 20h français, évidemment ; mais vous avez peut-être aperçu une foule massée sur la Plaza de Mayo de Buenos Aires (si, si c’était moi dans le coin en haut à gauche de l’écran), avec le commentaire du journaliste : « les Argentins commémorent aujourd’hui le coup d’Etat militaire de 1976 »

Commémorer un coup d’Etat ! Un comble, non !

Pas tant que ça. Il est impossible de déterminer précisément la fin de la dictature : defaite de la guerre des Malouines, décision d’organiser des élections démocratiques, investiture du Président Alfonsin ou date des jugements des principaux chefs miltaires ??? En plus, le jour férié n’a pas été instauré pour fêter un anniversaire sinon pour accomplir un devoir de mémoire.

Les associations de défense de droit de l’homme (beaucoup se sont créées sous la dictature), soutenue aujourd’hui par les dirigeants politiques, poursuivent leur combat pour obtenir justice. Elles sont à l’origine du retrait des lois d’amnistie ; votées après la chute du régime pour protéger ceux qui avaient participé aux emprisonnements, rapts, tortures, vols d’enfants (lorsque des prisonnières accouchaient en détention), sans oublier la disparition des corps (balancés dans l’océan). Aujourd’hui encore de nombreux responsables sont poursuivis par la justice argentine.

Le deuxième effort de ces associations concerne l’information de la société argentine, expliquer ce qui s’est passé, surtout aux plus jeunes, pour que ça ne se reproduise plus (Nunca mas). En marge des manifestations, défilés et concerts qui ont eu lieu, des expos étaient organisées : photos de l’époque, témoignages, films, peintures, caricatures…

Juste pour faire un rappel : cette dictature a duré de 1976 à 1982 ; elle a fait 30000 disparus (non je ne me suis pas trompé dans les 0). Ce n’était pas "une de plus" comme le pensaient beaucoup d’Argentins en 1976. Et tout ça, à la vue de la communauté internationale (Où s’est déroulé le Mondial en 1978 ???). Aujourd’hui, la grande partie de la société argentine met à jour ce passé, pourtant récent.

 

Bon j’arrête là, j’ai quand même fait autre chose les 3 derniers mois.

 

J’ai fini par reprendre les cours, mais avec la rentrée sont venus les jours fériés (le jour des Malouines et la semaine sainte) et … les grèves (beaucoup moins que l’an dernier).

 

Je me suis amusée à aller voir l’Argentin du fin fond de la cambrousse : 2 festivals de folklore dans des petits villages. C’est impressionnant le succès que ça a : enfants, ado, adultes et personnes âgées (respectons le politiquement correct), en famille ou entre potes viennent en masse pour écouter, chanter et danser des chacarera, gato, zamba, carnavalito… En costume de gauchos, évidemment (le sombrero, le poncho, le pantalon resserré en bas et les alpargatas –espadrilles- ou bottes). Ce qui passe pour ringard chez nous, est le top de la mode, dans le Nord Ouest argentin (sauf les villes) !!!

 

Pour finir, INIMAGINABLE de ne pas parler de … FOOT (je vous le donne en mille).

Une fois je suis allée à un match de foot à Tucuman : le derby local entre Atletico et San Martin (les 2 équipes de la ville). Supporters : des fous furieux. Chaque camp arrive au stade par un trajet different (l’année dernière un supporter est mort !), rue barrée sur plus d’un km, 3 barrages de police avec fouille au corp, et j’en passe. Tout ça pour des équipes de 3ème division !!! En plus, le match était nul. Mais moi, contente d’avoir vu la passion argentine pour le foot. Quand 1 des 2 équipes gagne, les hinchas déferlent en ville : klaxons, tambours, chants, rassemblement sur la place qui reste bloquée quelques heures. Et ils le font por chaque match. En plus, CHAQUE Argentin supporte aussi un club de Buenos Aires, BOCA en tête. Donc même scenario à chaque victoire ;-)

J’imagine à peine le Mondial. Ici, la vente des téléviseurs EXPLOSE (c’est pas une blague) et les écoliers, colégiens, lycéens pourront voir les matchs de l’équipe nationale. De toute façon, il y aurait eu désertion générale ces jours-là ! Sans exagérer, ici la vie s’arrêtera 90 min à chaque match de la sélection !!!

Pas trop de risque que la France et l’Argentine se rencontre (ce serait en demi-finale) ; c’est pas plus mal. Sinon dans le cas d’une victoire tricolore, IMPOSSIBLE de faire la fête (dangereux ?!)

 

 

 Biz a tous

PS : Grande ? si qn regarde encore ce forum : est-ce que sur le forum du BDE ya une rubrique "options de 4A" histoire de pouvoir faire ses choix en connaissance de cause???

Ecrit par potinpotin, le Mardi 23 Mai 2006, 16:10 dans la rubrique "Potins du monde".


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