Potin potin, quand tu nous tiens...

Ola, buen dia

Plus d'un mois sans donner de news, ça commence à faire long.

J'ai profité du mois de Septembre pour voyager : la grève à la fac s'est intensifiée et les étudiants se sont mis aussi revendiquer et ont même occupé les bâtiments de l'université (pour être bien sûr que tout le monde suive le mouvement).Pour donner un aperçu, les murs et les couloirs de la fac sont couverts de banderoles et d'affiches des différents mouvements étudiants (revendication, convocation à des assemblées générales, à des manifs rassemblant les profs, les étudiants mais aussi les chômeurs et tous les travailleurs en général). Dans un mois une partie des députés nationaux va être renouvelée ce qui attise l'agitation sociale ; chaque secteur fait valoir ses intérêts d'autant plus que l'Argentine connaît un excédent commercial : où passe l'argent ?, voilà ce que tt le monde demande. Autant dire que les Américains ne st pas les bienvenus : A la fin d'une manifestation, le rituel est de brûler un drapeau américain tt en scandant des slogans "anti-Bush". Ds le même sac d'impérialistes, les Argentins mettent le FMI et la Banque mondiale à qui le gouvernement paie des sommes faramineuses pr rembourser la dette extérieure du pays. Evidemment, les Argentins voudraient voir cet argent utilisé pr restaurer les bâtiments publics (hôpitaux, facs ...), pr payer les fonctionnaires et augmenter leur retraite (ici, une bonne partie des universitaires par exemple ont une activité professionnelle en dehors de la fac) et financer les services sociaux, entre autres choses.

Début Septembre, je suis partie 10 jours, direction le sud (je me suis arrêtée bien avt la Terre de Feu). J'ai commencé par Puerto Madryn sur la côte atlantique, dernière ville avt la Péninsule Valdés : réserve inscrite au patrimoine de l'humanité par l'Unesco. Chaque année des milliers de baleines australes, d'éléphants de mer, de pingouins viennent se reproduire ds ce site protégé. Tout au long de l'année , on peut aussi observer des lions de mer (otaries), des cormorans,  quelque chose qui ressemble à des autruches, des lièvres de Patagonie (imaginer un buste de lièvre sans grandes oreilles avec un train arrière de chien ! c'est dur, je sais ; si je trouve une photo, je l'envoie), des milliers d'espèces d'oiseaux (une île leur est réservée), des lamas et ... des moutons (plus de 50 000 têtes de bétail sur la Péninsule). J'ai passé un jour sur la Péninsule avec une excursion en bateau : c'est très impressionnant de voir des baleines de près. Ces petites bêtes mesurent entre 6 et 8 mètres de long, pèsent pls tonnes ; pourtant lorsqu'elles passent ss le bateau ou viennent le toucher, c'est tt en douceur, sans aucun remous. Après le bateau, on est allé admirer les éléphants de mer qui se prélassaient (c'est un euphémisme) sur la plage. Ils commencent à s'agiter qd les femelles arrivent et finissent par se battre pr obtenir le harem le plus important ;-) Les 2 jours suivants j'ai testé les routes en terre, à vélo : c'est encore plus drôle qd il a plu tte la journée la veille.

Après la mer, la montagne : l'Argentine n'a rien à envier à la France de ce point de vue là. Ds l'hémisphère sud, l'hiver termine le 21 Septembre et j'ai pu profiter des dernières neiges J avt de repartir à Tucuman. Plus de 35 heures de bus ( !!!) pdt lesquelles j'ai pu admirer les paysages argentins : pas une habitation sur des dizaines et des dizaines de km, des plaines à perte de vue sans arbre (ou presque) pr rompre la monotonie.

Après ces vacances prolongées, j'ai repris la vie tranquille de l'étudiante tout en continuant à chercher un appart.

Je continue le mail commencé il y a pls semaines ms jams envoyé : pb de connexion (ça c'est une excuse bidon), autres voyages (je suis là pr ça) et surtout vie ds une auberge de jeunesse où il y a tjrs qn avc qui papoter, boire un coup, sortir ...J'ai pas fait 2 mois de silence pr cause de dépression cafardeuse à me morfondre sur moi-même.

Je reviens d'un petit tour au Chili : San Pedro de Atacama en plein milieu du désert le plus aride du monde (à l'endroit le plus sec il pleut un demi millimètre par an). Avec Mélanie (l'autre française qui fait aussi un an d'études à Tucuman), on a joué aux touristes pdt 2 jours. On a commencé par une excursion à cheval : 3 heures à travers l'oasis de San Pedro et aux alentours. Le contraste est saisissant entre les arbres et les cultures de l’oasis et le désert qui commence tout d’un coup. Faut pas s’imaginer les dunes du Paris-Dakar mais plutôt des étendues de sables et des montagnes (quebrada) sans un brin d’herbe. Après le cheval, les excursions en camionettes : la vallée de la lune et le lendemain, les geysers du Tatio. On a pu profiter d’un coucher de soleil sur paysage … lunaire après avoir traversé la vallée de la mort (impossible de trouver une trace de vie selon le guide, c’est sans compter la quantité astronomique de touristes qui la traversent chaque jour). Pr les geysers, départ à 4h du mat’ pr pouvoir les admirer avt l’aube mais ça vaut le coup : un champ de geysers (l’eau sort à peu près à 90°, mais j’ai pas vérifié) qui fument juste et avt les premiers rayons du soleil, petit déjeuner devant ce paysage féérique, visite d’autres geysers plus gros et … plus dangereux (les cratères font qq mètres de diamètres et des touristes st déjà tombés dedans : les guides ont tjrs qq légumes avec eux, au cas où un bon repas –soupe de touristes- se présenteraient ;-)), pour finir (j’ai gardé le meilleur pr la fin) on s’est prélassé ds une piscine naturelle –eau à plus de 30° avc cure de souffre- entourée par d’anciens volcans à 4000m d’altitude. C’était complètemt irréel. Au retour, ns avons croisé des vigognes (espèce protégée aujrd’hui, cousine sauvage du lama) et plusieurs espèces d’oiseaux. Pour revenir à Tucuman, on a retraversé le no man’s land entre qui sépare le Chili de l’Argentine : 120 km sans rien sauf la route pr éviter tt contact entre ces 2 pays qui s’apprécient moyennemt (conflits historiques).

J’ai une très gde nouvelle à vs annoncer. Après 3mois d’intenses recherches (enfin pas tjrs), j’ai enfin trouver un appart’, ça fait mnt 10 jrs que je me suis installée à :

Cordoba 450   5°B

San Miguel de Tucuman (4000)

Argentine

Tél : 0054 381 4220355

Je ne sais pas si ça marche avec l’Argentine, ms avec : http://www.voipbuster.com/en/index.html vous pouvez appeler vie internet sur un téléphone fixe GRATIS (MERCIIIIIIIIIIIIIIIIIII, sophie).

Je vis avc 2 étudiantes en droit ds un appart’ tt confort (machine à laver et micro-ondes) mais sans la télé (chacune peut en mettre une ds sa chambre) ni internet (il y a un cyber juste en bas de l’immeuble). L’immeuble a une piscine (pour l’instant elle n’est pas pleine) et un sauna (3 pesos la séance !!!), la belle vie quoi.

J’ai pas encore pris le tps de raconter les curiosités argentines et tucumanas et il y a bcp à dire.

LES TRANSPORTS

Ds Tucuman, on a le choix entre le bus (colectivo) les taxis bien sûr et les remis (taxis sans licence officielle ms pas entièremt indépendants : apparemment c’est la mafia locale qui les gèrent +ou-). Colectivo ou remis, c’est tjrs une aventure.

Des dizaines et des dizaines de dizaines de bus sillonnent la ville mais ce serait trop simple d’éditer un plan des lignes et des arrêts. Mission d’autant plus impossible qu’il existe pls entreprises. Du coup quand j’essaye une nouvelle ligne, c’est un plongeon ds l’inconnu. Le défi consiste à s’arrêter le plus près possible de l’endroit où je veux aller sachant qu’à tt moment  le bus peut brusquement changer de direction (il suit son itinéraire que seuls les habitués et le chauffeur connaissent) et s’éloigner définitivement de ma destination. C’est pas si compliqué que ça surtout qu’il y a tjrs qn pr me renseigner. Il existe également des arrêts inopinés comme le marchands de journaux (il faut bien que le chauffeur ait son OLE, journal sportifs) ou tout autre vendeur pr lui faire de la monnaie. La déco intérieure des bus est parfois assez originale : peinture d’un calvaire dessous une citation du Che (il est argentin ne l’oubliez pas). Prendre le bus, c’est mon sport quotidien, surtout qd il est plein : réussir à rester à l’intérieur als qu’on est sur les marches avc la porte ouverte (climatisation naturelle) et descendre avt qu’il ne s’arrête.

Les remis, c’est très pratique : pas chers et ils te déposent exactement là où tu veux. Les choses se gâtent avc l’état de la voiture. Officiellemt le contrôle technique existe en Argentine et il est obligatoire ms je n’ai encore jams vu un policier contrôler une voiture. En plus, la coutume est de payer l’amende plutôt que d’être en règle ou encore plus fréquent, de filer un billet au policier. Dc je me suis déjà retrouvée ds ce qui s’appelle une auto où seul le remisero (chauffeur) peut ouvrir la porte de l’intérieur, la fermer en la tirant par la vitre à moitié ouverte (par contre, elle plus possible de la fermer), où la colonne centrale du tableau de bord n’est plus qu’un souvenir et où les fils électriques st accessibles (au cas où le démarreur ne fonctionnerait pas ?!). Au final, fou rire pdt tt le trajet avc Mélanie. ATTENTION, l’Argentine est loin d’être un pays arriéré et ts les remis ne st pas comme ça.

LE TEMPS

Plusieurs d’entre vs se demandent si je vis déjà ds un sauna tropical ou si la population locale a la moindre idée de ce qu’est un manteau, un pull. Arrivée en hiver, j’ai pris peur qd j’ai sorti la robe d’été au mois d’août : si je suis déjà en débardeur et tongues, qu’est ce que ça va être cet été ??? En fait, le tps est très variable : bruine, pluie, vent et froid (jams en-dessous de 0°, faut pas exagérer non plus) et 2 jrs plus tard 37° en plein après-midi (sieste obligatoire jusqu’à 18h ;-)). Avis aux viajeros (travellers) la meilleure saison pr venir me voir et découvrir le NOA (NordOeste Argentino), c’est au mois d’Avril (de toute façon, vs êtes les bienvenus à n’importe quel moment).

LA FAC

C’est un scandale, l’Argentine souffre de l’absence d’une Brigitte Bardot national. Le pays a pourtant des chiens volontaires pr suivre des études supérieures mais les profs (ce st eux les coupables) les font sortir des amphis et les empêchent d’être assidus en cours. Le campus ressemblent parfois à une ménagerie : chiens savants(ou du moins qui tentent de l’être), cheval et pigeons (eux par contre réussissent à rester en cours). Pour l’instant c’est ce que j’ai découvert, à suivre …

Je termine là la chronique. Les derniers évènements en Argentine ne st pas des plus réjouissants. Qd les voitures brûlent en France, les banques st incendiées et les magasins sacagés en Argentine. Le sommet des Amériques vient juste de se terminer à Mar del Plata (à 400km de Buenos Aires) ; et le moins qu’on puisse dire c’est que Bush n’était pas le bienvenu (petite remarque personnelle : ça se comprend). En marge du sommet, la population et les mouvements piqueteros ont manifesté leur mécontentement et la situation a dégénéré ds pls villes du littoral argentin.

Besos a todos (même si j’écris pas, je pense à vs) et peut-être aurez-vous la chance de me croiser sur msn (sans internet à la maison ça va être dur de chater). Eh oui, il a fallut que je vienne jusqu’en Argentine pr enfin me créer une adresse : bagheeranegra@hotmail.com

Chao, Amandine.